Le nomadisme hivernal
Chaque hiver, l’équipe d’Au bout du plongeoir laisse le manoir de Tizé en hibernation et part en nomadisme. Le temps d’une semaine ou deux, parfois en compagnie d’artistes en résidence, Au bout du plongeoir est accueillie auprès de différentes structures, culturelles ou non, associations du territoire, établissements scolaires ou de santé, etc.
Une occasion privilégiée de tisser des liens, d’aller à la rencontre d’autres personnes et d’imaginer ensemble des passerelles à venir.
A la fois ancrage et ouverture sur d’autres mondes professionnels (lieux dans la métropole rennaise et au delà), le nomadisme hivernal créé à l’origine pour limiter nos dépenses énergétiques est devenu une véritable richesse et une singularité de l’association. Durant trois mois l’équipe part ainsi nicher dans différents lieux suscitant de nombreuses rencontres qui génèrent quasi systématiquement de nouveaux partenariats autour de projets culturels ou d’accompagnement d’artistes.
Fréquemment vécu en compagnie d’artistes, ce « nomadisme hivernal » est également une occasion en or pour certains chercheur-ses de côtoyer in situ le sujet de leurs recherches. Ainsi par exemple la Zanka compagnie et son projet Cosmic Care a pu séjourner au Pôle Saint-Hélier, centre de rééducation fonctionnelle à Rennes / le musicien Mathieu Delaunay, pour son projet sur la question du sol, s’est installé au Département « Archéo-science » de l’Université Rennes 1 / Pierre-Louis Gallo et son projet Métisséo qui travaille la question du métissage des langues a séjourné au Pôle de Recherche Francophonies, Interculturel, Communication, Sociolinguistique de l’Université Rennes 2 / le cinéaste Philippe Baron a créé et implanté son « Cinématorium » au sein des Archives Départementales d’Ille et Vilaine pour rencontrer et s’entretenir avec des agents et différents publics des Archives.