Qui sommes-nous ?
Du manoir seigneurial au lieu de vie de l’association Au bout du plongeoir, le domaine de Tizé a connu de nombreuses modifications dans son histoire, dont les archives nous dévoilent quelques informations.
L’histoire de Tizé est partielle. Il y a de nombreuses périodes où l’histoire du domaine est mal documentée et incomplète.
Nous ne connaissons pas les origines de la seigneurie de Tizé, mais un document de 1255 fait mention pour la première fois d’un seigneur de Tizé.
Au Moyen Âge, la seigneurie de Tizé semble disposer d’une motte, d’un manoir et un château avec une cour, des douves et un pont-levis, comme le fait mention une déclaration de 1669. Confirmé par le cadastre napoléonien de 1818, qui dessine la présence de douves et d’une ancienne motte, suite aux différentes campagnes de fouilles archéologiques, plusieurs traces d’édifices et d’aménagements ont été retrouvées.
Le titre de “seigneur de Tizé”, prestigieux par son ancienneté, fut successivement attribué à différentes familles nobles, par des alliances matrimoniales. On peut notamment citer les familles : Montbourcher, Bouan et Hay des Nétumières, qui ont ajouté “de Tizé” après leur nom.
La seigneurie de Tizé est élevée au rang de baronnerie, comme l’attestent des documents d’archives sur les titulaires des propriétaires de domaine. Le seigneur de Tizé disposait de certains droits seigneuriaux dus à son titre, comme le droit d’usage des forêts, du droit de pêche, du droit de navigation sur le fleuve et le droit de haute justice (le droit de pouvoir appliquer des peines de mort sur son territoire).
Le domaine de Tizé n’était pas une résidence principale. Elle constituait une demeure dans la campagne rennaise, valeur terrienne importante pour le prestige des familles nobles. Cependant, les familles propriétaires de Tizé possédaient également un hôtel particulier à Rennes. C’est le cas de la famille Hay des Nétumières au XVIIème siècle, qui possédait un hôtel particulier nommé Hay de Tizé du n°5 de la place du Champ-Jacquet à Rennes.
Nous pouvons mentionner que l’historien et juriste Bertrand d’Argentré s’est réfugié à Tizé, recueilli par son ami Mathurin Bouan, suite à son expulsion de Rennes. Il meurt en 1590 au domaine.
Au XVIème siècle, un escalier à vis et ses galeries en tuffeau (qui éclairent la cage d’escalier) sont construits. Cette modification du logis serait une commande de Mathurin Bouan, sensible à l’architecture style Renaissance italienne. Le décor sculpté et la matière en tuffeau (venant d’Anjou) de l’escalier, ainsi que la façade du logis orné d’un fronton semi-circulaire, montrent le prestige social du seigneur qui occupe les lieux.
Ce domaine a connu de nombreuses modifications, dont des destructions. On peut observer des traces visibles sur le logis, de l’existence passée d’un logis sud, qui permet de replacer l’escalier monumental au centre du bâtiment. Au Sud-Ouest du domaine, on trouvait une chapelle du nom de Sainte-Catherine qui subsiste au début du XIXème siècle, car elle est visible sur le cadastre napoléonien. Entre la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, le toit avec le fronton semi-circulaire, les deux étages supérieurs du logis et la tour s’écroulent.
Au XIXème siècle, une remise est construite en bauge, une technique de construction en terre courante dans le pays rennais. Cette remise ouverte sur l’extérieur permettait d’entreposer des engins agricoles, essentiels pour l’exploitation des terres du domaine.
Le domaine est racheté par la commune de Thorigné-Fouillard en 1978. En 1984, la commune entreprend des travaux pour rénover le toit du logis en créant un fronton triangulaire et en rénovant la tour carrée.
Aujourd’hui, le domaine de Tizé s’étend sur 13 hectares avec un bois, des prairies, un bras du fleuve Vilaine et des bâtiments datant du XIVème siècle jusqu’au XIXème siècle.
Il est le lieu de vie de l’association d’Au bout du plongeoir depuis 2005.
En 2010, Rennes Métropole reconnaît le lieu comme équipement d’intérêt communautaire.