Le vrai et le faux, Célia Hervé (2024)
Un petit tour à Tizé #5 – Célia Hervé
La thématique sur laquelle vous avez travaillé lorsque vous étiez à Tizé ?
Je me suis questionnée sur la notion du vrai et du faux dans la médiation sensible, les différentes formes qu’elles pouvaient prendre et ces limites. J’ai expérimenté la notion du faux dans chacune de mes médiations, sans révéler sa présence au public. J’ai émis des hypothèses en lien avec le public pour découvrir les détails architecturaux de la façade du manoir appelé Ce n’est qu’un détail pour vous. J’ai créé une visite autour des différents points de vue que l’on peut avoir de Tizé selon nos sensibilités près de l’étang de Dézerseul intitulé Point de vue à 281 pas. Ô traces de Tizé mettaient en valeur les archives et les différentes traces laissées par le passé du domaine. Enfin, j’ai travaillé sur des cartes qui permettent aux visiteurs du domaine de parcourir les lieux en autonomie avec des connaissances historiques et sur Au bout du plongeoir entre les mains.
Les questionnements qui ont nourri votre réflexion sur le sujet ?
J’inventais mes médiations et je me questionnais sur le faux dans chacune d’entre elles, en essayant à chaque fois, de décliner les différents aspects du faux. J’étais également confrontée à mes propres limites sur ce que je pouvais faire avec cette notion du faux selon mes propres valeurs. Par exemple, je ne pouvais pas présenter au public, comme authentique, un papier vieilli par mes propres soins pour une archive vieille de plusieurs centaines d’années.
Votre retour d’expérience en tant que stagiaire à Au bout du plongeoir : ce que vous avez appris ou déplacé dans votre pratique ?
La pratique de la médiation sensible va prendre une place plus importante dans mes futures médiations : le don qu’on laisse au public à la fin de la visite pour se souvenir du moment passé ensemble, ainsi que la beauté et la poésie que l’on peut insérer dans un récit historique pour le rendre plus léger et plus mémorable.
Une anecdote sur une visite ou un moment passé à Tizé ?
Je me souviens de la mise en place de décor d’une médiation, grâce à l’aide de mes amis qui portaient une lourde planche sans savoir où ils allaient et l’explication d’un effet de mise en scène à mes “complices”, quelques minutes avant le début de la présentation.
Les petits moments avec Zoé et Gabriel, en mission de Service Civique à Au bout du plongeoir qui étaient toujours près à m’aider dans l’élaboration de mes médiations.